Guerre du Vietnam : 50 ans après, des séquelles encore visibles

Asie-Pacifique

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Billet retour
Billet retour © France 24
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Cinquante ans après la chute de Saïgon, France 24 est allée à la rencontre de celles et ceux qui ont vécu la guerre du Vietnam. Anciens combattants, rescapés de l’exode ou victimes du conflit, ils racontent les bouleversements qui ont changé à jamais le visage de leur ville, renommée Hô Chi Minh-Ville, la violence des combats et les blessures encore vives.

Le 30 avril 1975 marque la fin de la guerre du Vietnam. Ce jour-là, les chars nord-vietnamiens entrent dans Saïgon. Sur le toit de l’ambassade américaine, un hélicoptère évacue dans la panique les derniers alliés des États-Unis. L’image fait le tour du monde. C’est la fin de trente années d’une guerre à la fois civile et coloniale. La capitale du Sud-Viêt Nam est aussitôt rebaptisée Hô Chi Minh-Ville, en hommage au père de l’indépendance.

Mais derrière le symbole de la réunification se cache un profond traumatisme. Pour la population de Saïgon, l’arrivée des troupes du Nord marque le début d’une ère de répression. Des dizaines de milliers de Sud-Vietnamiens sont arrêtés ou exécutés. L’économie est collectivisée, la presse muselée, les entreprises privées interdites. Un régime autoritaire s’installe et précipite la ville dans le déclin. Saïgon, poumon économique de l’Indochine française et symbole du régime pro-américain, est ruinée.

L’exode est massif : par peur des représailles, des centaines de milliers d’habitants fuient par la mer. Ce sont les premiers boat people. Des millions les suivront dans les années suivantes, au péril de leur vie. Un tournant survient cependant en 1986 : le régime communiste introduit l’économie de marché. Puis, en 1994, Washington lève son embargo. En quelques années, Hô Chi Minh-Ville redevient la capitale économique du pays : une métropole capitaliste au sein d’un État communiste et autoritaire.

Billet retourHo Chi Minh-Ville, la bouillonnante

Au Vietnam, on ne parle pas de la "chute" de Saïgon, mais de sa "libération". Alors que les célébrations du jubilé de la fin de la guerre viennent d’avoir lieu dans tout le pays, la page du conflit semble définitivement tournée. Mais pour toute une génération, le souvenir de la chute de Saïgon reste une blessure ouverte. Nos correspondants dans la région, William de Tamaris, Aruna Popuri et Constantin Simon, ont recueilli les témoignages de celles et ceux qui ont vécu la guerre, ainsi que de leurs descendants.