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Le Hamas va libérer "aujourd'hui" l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu à Gaza

Moyen-Orient

Quelques heures après avoir fait état de discussions directes avec les États-Unis, le Hamas a annoncé dimanche qu'il allait relâcher l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu à Gaza depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Il sera libéré "aujourd'hui", a annoncé le mouvement islamiste palestinien. Donald Trump a salué une "nouvelle monumentale".

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Des manifestants tiennent des portraits de l'otage israélo-américain Edan Alexander, à Jérusalem, le 13 avril 2025.
Des manifestants tiennent des portraits de l'otage israélo-américain Edan Alexander, à Jérusalem, le 13 avril 2025. © Ronen Zvulun, Reuters

Le Hamas a annoncé, dimanche 11 mai, à l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. Le mouvement islamiste palestinien a précisé lundi que sa libération aurait lieu "aujourd'hui".

"Edan Alexander sera libéré dans le cadre des efforts déployés en vue d'un cessez-le-feu, de l'ouverture des points de passage et de l'entrée de l'aide et des secours à notre peuple" dans la bande de Gaza, a indiqué le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué, sans préciser de date.

Le Hamas se dit "prêt à entamer immédiatement des négociations intensives et à déployer de sérieux efforts pour parvenir à un accord final sur l'arrêt de la guerre, l'échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens), la gestion de la bande de Gaza par un organisme professionnel indépendant, dans le but de garantir le maintien du calme et de la stabilité pendant de longues années, en plus de la reconstruction et de la fin du siège".

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Edan Alexander, 21 ans, avait été capturé lors des attaques du 7-Octobre alors qu'il servait dans une unité d'élite près de Gaza. Le 15 avril, le Hamas avait affirmé avoir perdu le contact, à la suite d'une frappe israélienne, avec le groupe qui détenait l'otage à Gaza.

"La famille confirme avoir été informée de l'annonce du Hamas et être en contact permanent avec l'administration américaine concernant la libération attendue d'Edan dans les prochains jours", a-t-elle indiqué, citée dans le communiqué. "Aucun otage ne doit être oublié", a-t-elle ajouté.

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Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques du 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Quelques heures avant cette annonce, le Hamas avait affirmé avoir tenu des négociations directes avec les États-Unis ces derniers jours à Doha, en faisant état de "progrès" en vue d'une trêve dans le territoire palestinien.

Netanyahu assure que les hostilités à Gaza vont se poursuivre

"Les États-Unis ont informé Israël de l'intention du Hamas de libérer l'otage israélo-américain comme un geste envers les Américains, sans conditions", et que "des négociations devraient suivre pour la libération des autres otages (...)", a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

"Selon la politique israélienne, les négociations se dérouleront sous le feu avec l'engagement d'atteindre tous les objectifs de la guerre", a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient avant une visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui doit se rendre en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis du 13 au 16 mai.

Donald Trump a qualifié cette annonce de "nouvelle monumentale". "Je suis reconnaissant envers ceux qui ont contribué à la réalisation de cette nouvelle monumentale", a déclaré le président américain dans un message sur son réseau Truth Social. Il a ajouté espérer que la libération d'Edan Alexander soit " la première des dernières étapes nécessaires à la fin de ce conflit brutal".

L'Égypte et le Qatar, qui servent de médiateurs dans les pourparlers entre le Hamas et Israël, ont qualifié cette annonce de "geste de bonne volonté et (d')étape encourageante vers un retour à la table des négociations pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza".

En attendant un accord, les frappes se poursuivent sur Gaza

Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif déclaré d'en finir avec le Hamas et de le contraindre à libérer les otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

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Son armée interdit depuis le 2 mars l'entrée de l'aide humanitaire dans Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d'habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique.

Une famille de déplacés dans les rues de Gaza-ville, le 1er mai 2025.
Une famille de déplacés dans les rues de Gaza-ville, le 1er mai 2025. © Omar al-Qattaa, AFP

Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens – dont 8 morts – en échange de la libération de quelque 1 800 prisonniers palestiniens.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, réclame un "accord complet" qui mette fin à la guerre. Israël, qui a annoncé un plan de "conquête" de Gaza, exige le retour de tous les otages et une démilitarisation du territoire.

Dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 12 morts, dont des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes, la plupart à Khan Younès (sud). Des avions de combat ont notamment pris pour cible trois tentes abritant des dizaines de déplacés.

Des images tournées par l'AFP montrent des secouristes, dans l'obscurité, évacuant par ambulance des corps, l'un dans un sac en plastique blanc l'autre dans une couverture, ainsi qu'un bébé blessé.

L'armée israélienne n'a pas commenté les frappes, mais a déclaré que ses forces aériennes avaient frappé "plus de 50 cibles terroristes à Gaza" depuis samedi.

 Avec AFP