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Gaza : l'otage israélo-américain Edan Alexander a été libéré par le Hamas

Moyen-Orient

L'otage israélo-américain Edan Alexander a été remis par le Hamas à la Croix-Rouge, lundi, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, selon la branche armée du mouvement islamiste palestinien. Enlevé alors qu'il servait dans une unité d'élite dans le sud d'Israël, il était le seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu dans l'enclave palestinienne.

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Les proches du soldat israélo-américain Edan Alexander arrivent avant la libération de l'otage, à Reïm dans le sud d'Israël, le 12 mai 2025.
Les proches du soldat israélo-américain Edan Alexander arrivent avant la libération de l'otage, à Reïm dans le sud d'Israël, le 12 mai 2025. © Maya Alleruzzo, AP

Après des contacts avec Washington, le Hamas a annoncé avoir libéré lundi 12 mai l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans la bande de Gaza, où une suspension temporaire des bombardements offre un rare répit à ses habitants.

"Les Brigades al-Qassam viennent de libérer le soldat sioniste et citoyen américain Edan Alexander, à la suite de contacts avec l'administration américaine, dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu", a déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Le Hamas a appelé l'administration Trump à "poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre", après que deux responsables du mouvement ont évoqué des "discussions directes" avec Washington.

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© France 24

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de son côté a remercié le président américain pour son aide, et a estimé que la libération d'Edan Alexander était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de Donald Trump.   

Il a aussi annoncé l'envoi d'une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'une trêve sont au point mort.

"Soulagement après la libération d'Edan Alexander. (...) Nous n'oublions pas les otages toujours retenus par le Hamas (...) Je compte sur le président Trump et sa visite cruciale dans la région. Plein appui à un cessez-le-feu à Gaza!", a réagi sur X le président français Emmanuel Macron.

L'armée israélienne a indiqué qu'Edan Alexander serait transféré vers un centre d'accueil à Réim, dans le sud d'Israël, où sa famille le rejoindra, avant d'être emmené par avion à l'hôpital Ichilov, à Tel-Aviv.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié Donald Trump de son aide pour la libération d'Edan Alexander. Il a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectuera cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Une source au sein du Hamas a indiqué que le mouvement avait été informé, via les médiateurs, d'une pause dans les combats à l'occasion de sa libération.

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"Il n'y a plus d'avions dans le ciel, et les bombardements ont cessé, contrairement à la nuit dernière où les bombardements étaient très intenses à Khan Younès", s'est réjouie Oum Mohammed Zomlot, une femme originaire de Gaza-ville.

"Risque critique de famine" à Gaza

"Tout cessez-le-feu, même temporaire, est pour nous une occasion de respirer et de reprendre des forces", a indiqué pour sa part Somaya Abou Al-Kas, âgée de 34 ans.

Majed al-Jojo, 45 ans, espère lui que "les points de passage seront ouverts (à l'aide humanitaire) et que tous les prisonniers seront libérés, pour que notre souffrance  prenne fin".

Le Forum des familles, la plus grande association de proches d'otages en Israël, a appelé lundi à un rassemblement sur la place des otages à Tel-Aviv, là où des manifestants demandent le retour des captifs depuis près de 600 jours.

Edan Alexander, le seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, a été enlevé alors qu'il servait dans une unité d'élite dans le sud d'Israël, lors de l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas. 

Cette attaque a déclenché la guerre à Gaza, où Israël, jurant de détruire le Hamas, a lancé une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. 

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Le territoire assiégé est confronté à "un risque critique de famine", avec 22 % de la population bientôt dans une situation "catastrophique", s'est alarmé IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) dans un rapport publié lundi.

Le Hamas a confirmé des contacts avec l'administration américaine, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des "discussions directes" avec les États-Unis.

Début mars, les États-Unis, qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, avaient fait état de premiers contacts directs avec le mouvement palestinien, après consultation avec Israël.

Au moins dix Palestiniens tués lundi

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'une trêve sont au point mort et Israël a annoncé le 5 mai un plan de "conquête" de Gaza prévoyant un déplacement interne de sa population.

Lundi, la Défense civile palestinienne a fait état d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 52 862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Avec AFP